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Le mariage d’Etienne Guinaudeau avec Constantine Bertrand.

 

 

           En 1940, Etienne sortait avec Constantine et la fréquentait si assidûment, que celle-ci se retrouva enceinte.

           Etienne n’était pas prêt pour le mariage, l’état de guerre et le climat de la France occupée par l’armée allemande ne favorisait pas la chose. C’est pour ces raisons qu’il dit à Constantine qu’il fallait qu’il réfléchisse avant de prendre une décision et lui demanda d’attendre et de patienter, le temps que sa situation se régularise.

 

            Etienne réfléchit donc et Constantine patienta deux longues années. Entre-temps, elle avait accouché d’un garçon : Jean-Marie à la maternité de La Roche-sur-Yon le 1er mars 1941.

 

            Ce fut le 3 octobre 1942 que Constantine et Etienne se marièrent enfin et se mirent en ménage à St. Denis dans  une maison au bord du chemin rejoignant la route de St. Denis-Lairoux.

 

           Etienne trouva un emploi de cantonnier à la D.D.E, et Constantine éleva ses 5 enfants.

 

           Une fois marié, Etienne n’arrêta pas pour autant ses libations de jeune homme.

Réveillé une nuit par une envie pressante, il se leva sans allumer la lumière et alla se soulager par la porte du dehors.

Le lendemain, Constantine (Titine ) trouva sa vaisselle arrosée d’un liquide qui ne sentait pas bon. La nuit précédente, Etienne s’était trompé de porte, il avait ouvert celle du placard à vaisselle plutôt que la porte d’entrée qui se trouvait juste à côté, puis s’était soulagé la vessie en toute quiétude pensant pisser au-dehors.

                     

 

 Etienne à 18 ans.

 

 

 

Il n’a pas été possible de trouver jusqu’à ce jour : 3 / 9 / 2002 une photo de Constantine jeune.

 

 

 

                Les années 40 à la Butte des Chaumes dans la maison des Baudry.

 

               En 1943, Adrien et Yvonne s’installent à La Butte des Chaumes à Lairoux

           Adrien continuait de participer au bon fonctionnement de la ferme de Garanjou et l’ouvrier agricole qui l’avait remplacé passait régulièrement le consulter pour lui demander son avis sur le déroulement des travaux à effectuer dans les champs.

           Le 28 octobre de cette même année 1943, la naissance de Jeannine venait commencer à féminiser leur descendance après la disparition de Claudette. Cette naissance se passa dans de mauvaises conditions et faillit très mal se terminer pour la mère comme pour l’enfant ; leurs jours à un certain moment s’étaient trouvés en danger.

           Le médecin dit à Yvonne qu’il était possible, et qu’il serait souhaitable qu’elle n’ait plus d’enfant.

           La suite des évènements et les onze enfants qui suivirent nous ont appris qu’il n’en fut rien. Rien jusqu’au jour où enceinte de son dix-huitième enfant, elle reçut un coup de pied balancé par l’une de ses vaches au moment de la traite. Bien que très secouée, elle ne consulta ni médecin ni sage-femme ; Quelques temps après, Michel vit que sa mère n’allait pas bien du tout et fit venir le médecin qui la dirigea sur l’hôpital en toute urgence : L’enfant qu’elle portait dans son ventre n’était plus en vie alors que celui-ci était à terme et pesait près de douze livres. ( Au fur à mesure de ses accouchements, Yvonne mettait au monde des bébés qui étaient de plus en plus gros ).

 

           

                                                                                         1944 à la Butte des Chaumes :

    Jeannine est portée par son père Adrien qui est à côté d’Yvonne sa mère. Devant, les cinq garçons par ordre de grandeur : Claude, Michel, Adrien, Gérard, Raymond.

 

                 Jeannine n’a que peu de souvenirs de La Butte des Chaumes, si ce n’est du hangar à charrette dans lequel il lui arrivait de jouer avec ses frères.

                 A la Butte, naîtront après Jeannine :

                   Maryvonne le 27 décembre 1944,

      Joselyne le 28 mars 1946

      Christian le 8 juillet 1947

 

                 Quand ils sont arrivés à la Butte, Adrien et Yvonne ont familiarisé avec Raoul et Madeleine Brunet installés à La Fâche distante de quelques centaines de mètres. Adrien avait connu Raoul du temps où il travaillait à l’Antoinette, car celui-ci habitait la Grand’Côte aux huîtres fossiles, puis à Garenjou où ils cultivaient des terres voisines et se retrouvaient à l’occasion des battages. Yvonne qui avait passé son enfance à St. Michel, était du même âge que Raoul et ils avaient été à l’école et fait leur communion ensemble.

                  

 Raoul Brunet mime la scène de mitraillage ( Août 2002 )

 

 

                Raoul avait des camarades résistants à St. Michel et ceux-ci lui avaient confié une mitraillette anglaise faisant partie d’un lot qui leurs avait été parachuté pendant la guerre 39 - 45. Raoul sortait de nuit avec Adrien qui lui était armé d’un simplex, et ils allaient observer les signaux lumineux qui s’échangeaient alors.

 

               Le principal fait d’armes de nos deux compères à été en 1943 de mitrailler et d’abattre un individu qui pesait pas moins de 125 kilos. Raoul lui tiré dessus avec sa mitraillette au coup par coup et le sanglier solitaire à finit par rendre l’âme, déjà blessé par Adrien Auger et Stéphane Guignier. Les hommes de l’ombre se sont ensuite partagé la bête.

 

              C’est aussi dans cette période que les petits Guinaudeau entrèrent à l’école primaire de Lairoux et Adrien père fit la connaissance de Guy Maillet l’instituteur. Ils sympathisèrent très vite étant du même âge et en arrivèrent à se donner des surnoms. Guy Maillet était grand et sec : Adrien l’appelait ‘ Le Grand Sicor’. Adrien était plutôt petit, mais vif et alerte, Guy Maillet le surnomma ‘ Le P’tit Galeste’.

 

 

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